Comme toutes les autres activités humaines, le sport a également un impact sur l’environnement. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les grands évènements sportifs ont toujours fait l’objet de critiques. En prenant le cas de la coupe du monde de 1998 en France, elle n’a pas soulevé beaucoup de réactions quant à son impact environnemental. Par contre pour les jeux olympiques de Sotchi, la polémique a été plus importante en ce qui concerne la construction des infrastructures sportives et pour aménager le territoire.
Qu’en est-il réellement de l’impact de ces évènements sportifs ?
En prenant le cas des jeux Olympiques de Londres, ils ont généré en seulement deux semaines plus de 3 millions de tonnes de gaz à effet de serre. S’il fallait procéder à une comparaison, cela équivaut à plus de 200.000 foyers européens en une année. Il s’agit là d’un record s’il faut prendre en compte le fait que d’autres évènements sportifs ont produit beaucoup moins de quantité de tonnes de gaz à effet de serre :
· Coupe du monde de football : 2,75 millions
· Coupe du monde de ski alpin : 800.000
· Coupe du monde de rugby : 570.000
· Roland-Garros : 156.000
· Rallye Dakar : 43.000
Tout cela montre à quel point ces événements sportifs ont un impact non négligeable sur l’environnement. Plus les grosses structures sont multipliées, plus important est l’impact. Cela est tout à fait logique car plus il y a du public, plus la quantité de déchets et de nuisances est proportionnelle.
Il a été prouvé que 80 à 90% des émissions de gaz à effet de serre produits par un évènement sportif sont issus des déplacements que cela induit. En même temps, les compétitions qui se rapprochent des spectateurs au lieu de les attirer vers elles et se déroulent dans la nature ne polluent pas moins. Rien qu’en considérant le tour de France et ses 12 millions de spectateurs qui s’attroupent au bord des routes, ce ne sont pas moins de 12.000 tonnes de déchets qui sont générés. Outre cet aspect, il faut également prendre en compte les conséquences sur la biodiversité.
En ce qui concerne les pratiques de type amateur ou ludique, elles sont également concernées par la critique. Le Marathon de Paris rien qu’à lui nécessite le ramassage de plus de 450.000 bouteilles plus tard. Et rien que par année, il y a plus de 10.000 courses sur la route. Qu’en est-il du ski ? Contrairement à ce qu’il est possible de penser, ce sport est également responsable d’un grand impact négatif sur l’environnement. Il est donc important de prendre conscience de la gravité de tels faits et d’opter pour des mesures idoines afin de ne pas faire face plus tard à des conséquences irréversibles.
Face à une telle réalité de plus en plus alarmante, il convient que les organisateurs prennent les dispositions qui s’imposent. Ils ne sont pas les seuls, car le public et toutes les autres parties concernés par ces évènements sportifs doivent aussi jouer leur partition.
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